Quand Pong a été inventé au début des années 1970, personne ne se doutait de l'ampleur que prendrait ce support aux possibilités démesurées. Créé à la base dans le but d'amuser les joueurs, il est vite devenu un support, à l'instar d'un livre ou d'un film, pour raconter un scénario et mettre en scène des personnages. Avec la montée en puissance des supports, les développeurs ont eu de plus en plus d'outils pour pouvoir exprimer leur talent créatif. Même si le concept original n'a pas bougé d'un pouce, déplacer des objets ou personnages pour se faire réaliser une suite d'évènements, le Jeu Vidéo s'est fixé d'autres objectifs : en plus d'amuser, il doit maintenant exprimer une esthétique propre à l'oeuvre. Pour ce, les développeurs composent des équipes extrêmement compétentes et variées : chacun à son rôle dans la création du jeu. Outre les indispensables programmeurs, on trouve divers designers, artistes, architectes et musiciens : c'est pourquoi le coût de développement d'un jeu n'a cessé d'augmenter depuis la fin des années 80. Face cette évolution, la question se pose de savoir quels caractères de cette forme d'expression en pleine expansion justifient l'interrogation sur son statut d'art.