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FORMULA 1 97 LIMITED EDITION


Cette édition spéciale de Formula 1 97 n’a jamais été mis en vente dans le commerce, mais il était possible de l’obtenir par concours. L’un, organisé par une chaîne de magasins britannique, était un concours qui se déroulait sur un simulateur de conduite, l’autre, par l’intermédiaire du Playstation Magazine anglais. Dans le jeu des sept différences, quelles sont celles entre l’édition limitée et celle « de base » ? Tout d’abord, un sur-packaging ( Avec un volet ouvrant ) est présent en plus sur la version collector, et lorsqu’on l’ouvre on peut entendre le son d’un moteur de F1 grâce à un petit haut-parleur dissimulé.

Sur la couverture, nous pouvons voir au premier plan, une Jordan F1 et son mannequin. Au second plan, le nez caractéristique des Jordan de cette époque sur lequel trônait un serpent. Enfin, il est précisé qu’il s’agit là d’une « Limited Edition ». A l’intérieur du volet, nous pouvons voir Giancarlo Fisichella et Ralf Schummacher ainsi que les commentateurs TV britannique Murray Walker et Martin Brundle. L’arrière de la boite est très classique, si ce n’est la vue plongeante sur la mannequin et le bolide. Le jeu n’est par contre pas personnalisé, celui-ci est similaire à la version commerciale. Cette version est dans tous les cas très rare, nombre d’exemplaires inconnu, mais pour tout fan de Formula 1 97, il n’en demeure pas moins un achat indispensable.
Parlons maintenant du jeu en lui-même. Psygnosis, grand artisan des débuts ludiques de la génération 32 bits, est rentré en 1996 dans le cœur de tous les passionnés de course automobile en sortant le mythique Formula One, développé par l’une de ses branches Bizarre Creation. Une réalisation impressionnante, doublée d’une maniabilité au top, son principal défaut était de proposer le Championnat 1995, soit une saison de retard. C’est donc sans grande surprise que l’année suivante, Psygnosis nous sort la suite, cette fois-ci avec la licence FIA de 1997. Formula 1 97 a-t-il suscité le même engouement de la part des pilotes refoulés que nous sommes tous ?

Au niveau de la présentation, Formula 1 97 a été disponible en 2 versions PAL, une avec l’inusable Schumi et sa Ferrari en couverture, l’autre avec le plus modeste Olivier Panis au volant de sa Prost ( Cocorico ! ). Si les 2 jaquettes sont aussi pauvres l’une que l’autre, on ne peut pas en dire autant du booklet, en couleur s’il vous plaît. On débute par le mot de notre bon vieux Jean-Louis Moncet, qui, tout en racontant des banalités, nous passionne par sa passion ! Puis sur 60 pages, on a le droit aux détails des pilotes, des courses, et de toutes les options. C’est assez rare d’avoir une bonne notice sur un jeu Playstation Pal, je tenais donc à le signaler. La présentation du jeu en lui-même est plutôt sobre. L’introduction pourrait même être qualifiée de " strict minimum ", mais elle a au moins le mérite de transpirer la passion de la Formule 1.
Au menu, rien de bien nouveau, le joueur a le choix entre le mode Arcade et Grand Prix. Pour ceux qui n’ont jamais eu à choisir entre les deux, sachez que la différence vient du style de pilotage proposé par le jeu. Arcade est l’opposé de simulation, comprenez donc que la conduite n’est pas sensée être réaliste mais plutôt simplifiée et surtout plus fun. Dans le cas présent, la maniabilité est certes simplifiée, mais le jeu en lui-même perd beaucoup de sa richesse. Le mode Arcade est donc à réserver aux débutants ou à ceux qui ne veulent pas se prendre la tête. Un mot aussi sur le mode 2 joueurs simultanés, qui a remplacé celui en câble link de l’ancien. Il n’a aucun intérêt, du vrai gâchis. Rendez nous la course en link ! Intéressons-nous plutôt au mode Grand Prix, qui est le noyau dur de ce Formula 1 97. Vous avez le choix entre effectuer une course simple ( Vous pouvez choisir la course qui vous plaît ) ou alors tenter l’aventure d’une saison entière. Vous choisissez évidemment votre petit chouchou dans le tableau F1 de 1997. Je me permets au passage d’adresser un petit carton rouge ( Ou plutôt un drapeau noir ) à l’ami Jacques Villeneuve, qui est le seul à ne pas avoir autorisé Psygnosis à utiliser son nom. " Williams n°1 " remplace donc Jacques Villeneuve sur la liste. Rassurez-vous, vous pouvez modifier les noms, et les commentateurs diront « Le Canadien » quand ce teigneux de québécois sera concerné.

Avant de commencer, vous avez le choix entre 5 niveaux de difficultés. Si vous n’êtes pas très sûr de vous, vous avez aussi l’option d’activer la direction et le freinage automatiques, ce qui rendra plus qu’aisé votre pilotage.On passe beaucoup de temps dans le menu de F1 97, pour la simple et bonne raison qu’avant chaque course, il est primordial de régler sa voiture. Sans être vraiment exhaustifs, les réglages proposés sont intéressants et influent vraiment sur le comportement de la voiture ( Il faut aussi se rappeler qu’en 1997, il n’y avait pas encore beaucoup de simulations F1 sur PC ). Vous pouvez donc régler : le type de boîte de vitesse ( Auto / Manuelle ), le type de pneus ( Slick / Pluie / Tempête ), le type de gomme, la hauteur de suspension, la largeur des disques de frein, la répartition du freinage, l’appui avant et arrière des ailerons, le niveau de carburant, une fois tout ceci bichonné, en route pour les grandes émotions !
La claque graphique du premier opus n’aura pas lieu une seconde fois. Même s’ils ont gagné en finesse, les graphismes n’ont pas fondamentalement évolué, et franchement… ça n’aurait pas changé grand chose qu’ils le fassent. Car une fois encore, c’est la maniabilité qui fait la force de ce pur bijou. Le sentiment d’une voiture qui colle à la route a été corrigé par rapport au précédent, et du coup… ce jeu reste pour moi à ce jour ( 24 août 2004 ) le jeu de course le plus jouissif au niveau de la maniabilité. Les monoplaces répondent au poil, et tous les réglages qu’on a mis 20 ans à mettre au point avant la course prennent alors toute leur dimension. A part cela, quelles sont les nouveautés ? Aux commentaires, nos bons vieux Jean-Louis Moncet et Jacques Laffite font des merveilles ( Par contre, la voix du stand… c’est Jacques Laffite qui essaie de dissimuler que c’est lui ! Hilarant ! ). Le déroulement des courses est le même : vous pouvez faire des essais pour vous faire la main ou tester un réglage ou passer directement aux qualifications. Il s’agit des qualifications de l’époque, à savoir 12 tours autorisés sur une heure ( Ce qui fait en fait 4 tours de qualifs lancés, les autres tours étant ceux entourant ces tours lancés ). Et enfin la course.

Les départs sont malheureusement un peu loupés. Il y a toujours un très fort embouteillage au premier virage, ce qui implique d’être quasiment à l’arrêt, pas très réaliste tout ça. L’intelligence artificielle était bluffante à l’époque, mais elle a pris un petit coup de vieux. C’est toujours beaucoup mieux que dans le précédent volet, ici les concurrents optent pour une stratégie adaptée au nombre de tours que vous avez sélectionnés pour la course. A noter aussi que les concurrents s’écartent ( Maladroitement mais bon, c’est l’intention qui compte ) lorsque vous leur prenez un tour ( Non, je ne frime pas, rappelez-vous, il y avait aussi les Minardi à l’époque ! ). La grande nouveauté par rapport à l’ancien Formula One et la variation météo pendant la course ! Il faut alors changer ses pneus au bon moment ! F1 97 souffre du même défaut que son prédécesseur, à savoir que les concurrents deviennent très très lents par rapport à nous sous la pluie, c’est assez déséquilibré, ce qui rompt un peu le challenge de courir sous la pluie.
  • En conclusion...

  • Formula 1 97 aurait dû être un maillon dans une évolution vers la perfection du jeu de Formule 1 par Psygnosis et Bizarre. Nous savons tous que cela n’arrivera pas, que Formula One 98 sera une merde innommable ( Veuillez excusez mon indélicatesse ) et que EA Sport n’arrivera jamais à retrouver l’alchimie des 2 premiers volets. Je ne peux pas être assez objectif pour dire si ce jeu a encore un intérêt aujourd’hui. Ce qui est sûr, c’est que pour moi jamais une telle maniabilité, aussi précise qu’accessible, n’a été de nouveau atteinte, et cela, ça n’a pas de prix, surtout pour les passionnés.

    Damonil.